Apprentis Sorciers. Volume I, II et III :
Résumé :
La télévision appartient à de grands industriels proches du pouvoir, proche de l’UMP :
TF1 et LCI appartiennent au géant du bâtiment et de la communication Martin Bouygues qui a obtenu TF1 en 1986 quand Jacques Chirac était premier ministre. Martin Bouygues est également le témoin de mariage de Nicolas Sarkozy.
France Télévision est dirigée par la droite depuis 1993 depuis la cohabitation Balladur et le retour de Jean-Pierre Elkabbach à la tête du service public qui s’occupe aujourd’hui de La Chaîne Parlementaire et d’Europe 1.
Vivendi dirige Canal + depuis 2000, volonté du milliardaire Jean-Marie Messier. Depuis février 2006, le groupe Lagardère Active est rentrée dans le capital de Canal +. Lagardère qui pèse déjà très lourd dans la presse (Première, Elle, Paris Match, Journal Du Dimanche, Maximal…), l’édition (Hachette, Hatier, Larousse…), et l’audiovisuel (Canal+, MCM, Europe1, Europe2, RFM, Gulli, Canal J…).
Seul la très ignorée des téléspectateurs de prime-time Arte à une direction relativement multicolore. Créée en 1992 par François Mitterrand et Jack Lang, financée par la redevance, cette ex-chaîne de la gauche au pouvoir échappe au contrôle du Conseil Supérieur de L’Audivisuel (CSA) dont les 9 membres sont proches de l’UMP.
Aujourd’hui, quand on regarde la télévision, c’est la droite néo-libérale qui nous parle, ces chaînes sont des entreprises et sont gérées comme telle.
Le problème est que la télévision véhicule de l’information, fabrique de la culture et façonne l’inconscient collectif.
La télévision ne nous appartient pas mais nous ne pouvons pas nous passez d’elle : 3h40 minutes de télévision par jours (sondage national), soit plus de 25 heures par semaine. Ce chiffre devrait nous effrayer, nous convaincre de quitter cet état d’hypnose mais on en redemande quand dans notre télé, entre les lignes, les paroles et les images, on peut voir, par instant, la réalité, l’invisible réalité.
Grâce à la télé, nous savons tout du monde sans jamais y être allé, nous savons qui sont les stars, les hommes politiques, les peoples qui habitent la télé. La télé nous parle elle-même, de sa culture, de ses inquiétudes.
Nous devrions tous savoir que la réalité n’est jamais vraiment représentée que par des images et pourtant, lors de la campagne présidentielle de 2002, nous aurions dus être choqué par la désinformation, cette véritable obsession sécuritaire… Jean-Marie Le Pen au second tour et Jacques Chirac président…
Ce que nous devons en tirer, c’est que le pouvoir médiatique de la télévision porte des influences plus ou moins directe sur l’opinion des téléspectateurs, autrement dit, des Français. Dans cette période électorale, ce pouvoir ce fait beaucoup plus ressentir.
Nous pouvons déja constater que Nicolas Sarkozy détient une image positive dans les médias et que ses adversaires, y compris Ségolène Royal, sont constament dénigrés, ridiculisés. Lors des reportages dans les JT, le ton et le choix des images est bien différent lorsque l’on parle de Nicolas Sarkozy ou de Ségolène Royal. Le choix de l’actualité va, bien sur, également en faveur du candidat de l’UMP, nous avons eu la preuve avant les élections de 2002 de ce que la télévision peut faire pour favoriser son candidat. Lors des débats, généralement, c’est la même technique qui est utilisée, les invités représentant l’opposition à l’UMP ne sont pas les plus grands orateurs mais plutôt
des personnages soit à l’image « légère » soit au trait de caractère caricatural d’une certaine opposition. Ils existe bien entendu des émissions encore relativement neutre, tel « Arret sur image » sur France 5 mais celles-ci se font de plus en plus rares.
En tant que citoyens en démocratie, c’est avec beaucoup de précautions et de recul que nous devons regarder cette télévision. Nous devons comprendre les messages que nous adresse cette machine à opinion. Opinion qui est également faussée par les instituts de sondage qui, on doit le savoir, sont des entreprises privées pour la plupart et favorise également leur candidat favoris (nous comprennons donc pourquoi ces sondages ce trompent si souvent, nottament lors des élections).
En tant que simples citoyens, nous avons un pouvoir très faible, quasi nul, sur la télévision. « Donner du temps de cerveau libre à Coca-Cola » disait le président de TF1 pour qualifier ces émissions. Au dela du pouvoir politico-médiatique, la télévision française cherche, en effet, à créer du « temps de cerveau libre ». Pour cela, il suffit de faire des emissions de télé au niveau intellectuel faible, pour permettre aux téléspectateurs de ne pas réfléchir pour pouvoir accepter très facilement des informations véhiculées par la publicité bien-sûr mais également par les journaux télévisés et ça, Nicolas Sarkozy et l’UMP l’ont bien compris.
Enormément de prudence donc, de recul nécessairement, mais surtout, ne pas s’endormir, sortir de cet etat d’hypnose. Ce n’est pas un message pessimiste, seulement réaliste.
Read Full Post »